Un cancer n’est jamais le résultat d’une cause unique. Il faut un ensemble de facteurs, qui plus est, susceptibles d’interagir entre eux, pour que la maladie se développe. Un certain nombre de ces facteurs, externes et internes, ont été identifiés
LES FACTEURS EXTERNES
Les facteurs externes sont liés à l’environnement (rayonnements, virus, produits industriels…) ou au mode de vie (tabac, alcool, alimentation…). On a ainsi des preuves que les agressions répétées de l’ADN des cellules par certains produits chimiques, comme le tabac, ou par des rayonnements (d’origine nucléaire ou solaire) favorisent l’apparition de cellules cancéreuses.
Des virus et des bactéries peuvent aussi être à l’origine de certains cancers comme celui du col de l’utérus relié au papillomavirus humain, celui du foie relié au virus de l’hépatite B ou encore celui de l’estomac relié à la bactérie Helicobacter pylori.
En agissant sur ces facteurs externes (en ne fumant pas, en limitant sa consommation d’alcool, en évitant de s’exposer trop au soleil, en ayant une alimentation saine et, lorsqu’il existe un vaccin adapté, en se faisant vacciner contre les virus à risque), on estime que 40% des cancers pourraient être évités.
LES FACTEURS INTERNES
On peut citer parmi eux l’âge et l’hérédité :
- Le vieillissement joue en effet un rôle fondamental. Même si les cancers peuvent apparaître à tout âge, ils sont beaucoup plus fréquents à partir de 60 ans. Cela est dû au cumul des agressions externes subies par les cellules et, probablement, à la moindre efficacité des mécanismes de réparation de l’ADN chez les personnes âgées.
- L’hérédité peut également jouer un rôle. Certaines personnes ont plus de risques de développer un cancer que les autres parce que, à leur naissance, elles portent déjà des mutations dans un ou plusieurs de leurs gènes, des mutations héritées de leurs parents et présentes dans toutes leurs cellules.
Tout se passe alors, comme si les cellules de ces personnes avaient déjà franchies plusieurs étapes pouvant conduire au processus de cancérisation. De fait, un nombre moins important de mutations acquises ultérieurement, lors du développement ou de la vie adulte, est alors nécessaires pour générer ce processus.
LA PRÉDISPOSITION GÉNÉTIQUE AU CANCER
LE CAS PARTICULIER DES MUTATIONS HÉRITÉES
La mutation qui survient au moment de la division cellulaire porte non plus sur l’ADN d’une cellule somatique d’un tissu donné, comme une cellule du colon par exemple, mais sur l’ADN d’une cellule de la lignée germinale, autrement dit une cellule impliquée dans la reproduction et la fécondation (ovules et spermatozoïdes).
De ce fait, la mutation peut être transmise à la descendance. Si tel est le cas, elle est alors présente dans toutes les cellules de l’organisme du descendant. Lorsque ce type de mutation est impliqué dans un cancer, on parle de forme héréditaire ou de prédisposition génétique à un cancer.
Seuls 5 à 10% des cancers sont liés à la transmission d’une mutation héréditaire connue et, dans la plupart des cas, ils sont associés à des histoires familiales de cancer très évocatrices.
Les mutations héréditaires prédisposant au cancer les plus connues concernent les gènes BRCA1 et BRCA2 ; ils engendrent un surrisque important de cancers du sein et de l’ovaire. Les personnes porteuses de cette mutation ont un risque sur deux de la transmettre à chacun de leurs enfants.
Source : institutnationalducancer.fr